Jane, l’équilibre entre stratégie RH et sérénité collective

Publié le :
8/10/2025
Par :  
Anne Pancher
Talents

Qui es-tu Jane ?

Je suis Head of People externalisée et j’accompagne les start-up et scale-up en phase de croissance pour aider leurs fondateurs à poser des bases saines dans le développement de leur business, surtout sur les enjeux humains. C’est un univers que je connais puisque j’ai travaillé au sein d’une scale-up dans le milieu de la tech, au sein de laquelle j’occupais des fonctions de Responsable RH. Ce que j’apprécie dans ce type de structure, c’est l’agilité avec laquelle on peut mettre en place des choses très concrètes qui ont un impact direct à la fois sur le business, les managers et le bien-être des équipes. Cette proximité forte avec le terrain et avec ce qui se passe dans l’entreprise me plaît beaucoup.

Dans les start-up et les scale-up, les enjeux ne sont pas forcément les mêmes que dans les grosses structures : les choses bougent très vite, la charge de travail est énorme, les gens sont très engagés, les attentes des fondateurs et du management sont très fortes, et ces derniers ne sont pas toujours des leaders expérimentés… Souvent, on bricole un peu. La priorité est toujours de servir le client, et les objectifs de croissance sont importants. Donc il peut y avoir des problématiques RH diverses et variées : manque de clarté dans les rôles, sujets managériaux ou interpersonnels, nouveaux codes générationnels, burn-out…

Ma force, quand j’interviens dans ces environnements, est de rendre les choses simples. Souvent, mes interlocuteurs, qui connaissent peu ou mal le domaine RH, ont cette vision qu’on va amener de la complexité et ils n’ont pas envie de s’embêter à mettre en place des choses « lourdes ». Alors que la manière dont je fais mon métier est tout à fait à l’opposé et apporte de la simplicité.

Parallèlement, on me dit tout le temps que je suis très apaisée. Je ne me stresse pas pour des choses qui n’en valent pas la peine, ce qui peut avoir pour effet d’apaiser collectivement les gens autour de moi. En tant que RH, on peut arriver dans l’entreprise à des moments tendus ou stressants, et mon but est qu’à la fin de la mission, j’aie pu apporter une salve de soulagement et qu’il y ait plus de sérénité dans la manière d’avancer avec les équipes et dans le business. Quand je sens que j’ai pu débloquer une situation difficile et que j’ai amené à changer très concrètement et positivement le quotidien du salarié et du manager, et plus globalement de l’entreprise, cela me nourrit et m’énergise énormément.

Mon approche : co-construire, faire de la fonction RH une fonction stratégique et orientée business, et porter les convictions des fondateurs.

Et pour reprendre une citation de Gandhi : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde. »
Appliqué au monde du travail, cela se matérialise par l’exemplarité, la manière de porter ce que l’on veut ou ce qu’on attend, se remettre en question et porter ses propres responsabilités. Ce qui n’est pas toujours évident.

D’ailleurs, cela me fait penser à la série WeCrashed, qui relate l’histoire de la start-up WeWork et de son PDG. C’est très inspirant en termes de leadership, de culture d’entreprise, sur la manière d’incarner les valeurs ou sur la place des RH dans la structure… et tous les écueils qui peuvent aller avec et finir par tuer un business.

C’est pour cela qu’un rituel important pour moi est de faire des bilans réguliers. Cela m’aide énormément dans mon activité entrepreneuriale. Je fais des bilans trimestriels et annuels où je reviens sur les objectifs que je me suis fixés. Cela m’apporte un cadre, une vision sur là où je veux aller et ce que je veux développer. J’analyse mes indicateurs professionnels en termes de résultats, mais aussi sur comment je me sens dans mon travail, sur quelles missions je me suis amusée et quelles missions je n’ai pas aimées… C’est un booster pour voir ce qui avance et tout ce qui a déjà été réalisé année après année !

Et maintenant, un peu de toi côté « Entrepreneuriat »…

Pour moi, c’était un rêve inavoué. Je suis hyper inspirée par les femmes entrepreneures qui développent des projets, des business, des boîtes. Je ne m’étais jamais dit que je pourrais faire ça et puis, j’ai fait un bilan de compétences qui m’a permis de débloquer ces croyances limitantes.

Donc, il y a deux ans, j’ai décidé de changer de vie, de donner un nouveau tournant à ma carrière RH en me lançant à mon compte et, en même temps, de déménager à Lisbonne, au Portugal.

J’aime beaucoup la liberté et l’autonomie que cela m’apporte, mais aussi d’être la seule responsable de ce qui se passe dans mon activité.

En parallèle, ce que je suis venue chercher dans le collectif @arboriia, c’est de l’énergie et de la motivation pour continuer dans cette activité d’indépendante. Parce que quand on se connecte avec d’autres gens qui font la même chose, de près ou de loin, ou qui ont une dynamique commune autour de l’envie de développer leur activité ou des enjeux qu’on peut rencontrer, on se sent soutenu. Pour moi, le collectif est vivifiant : il y a une vraie dynamique de réseau, c’est riche.

Et puis, je me suis aussi rapprochée d’@arboriia pour partager des missions entrantes que je ne pouvais pas prendre, car j’avais trop de sollicitations. Donc c’était l’occasion de déléguer des missions et de faire vivre ce réseau.

Si je devais donner un conseil, ou plutôt deux, à une personne qui souhaite se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat, ce serait d’une part de se former. C’est assez énorme tout ce qu’il faut apprendre et comprendre en tant qu’indépendant : vendre, trouver des clients, structurer son offre, fixer ses prix, le marketing digital… La formation est un véritable investissement qui permet de gagner un temps fou et de l’espace mental, et d’optimiser la qualité de ce qu’on produit.

Et d’autre part, ce serait de faire attention à ne pas « se cramer », de garder un bon équilibre de vie. Quand on est passionné par ce qu’on fait, on peut très facilement travailler beaucoup et à fond (le week-end, le soir) et on a tendance à tirer un peu sur la corde. Donc, pour être pérenne, c’est indispensable de se garder des temps pour soi.

De mon côté, pour déconnecter, je vais surfer. C’est instantané : je déconnecte complètement et ça me procure un vrai bien-être mental autant que physique. Et c’est aussi un beau symbole de se laisser porter par la vague, se laisser surprendre par ce qui se passe, par ce qui arrive. Go with the flow ! Se laisser porter par la vague plutôt que de nager à contre-courant.

Le mot de la fin

J’aime faire plein de choses différentes et j’ai toujours mille idées que j’ai envie de développer. L’image qui me vient est celle du poulpe : le côté multitâches avec tous ses tentacules. Dans mon métier, j’aime explorer en permanence.

Récemment, j’ai lancé un programme avec un autre membre du collectif @arboriia et j’ai plein d’autres projets en tête pour la rentrée. Restez connectés pour en savoir plus !

Si le profil de Jane vous intéresse et que vous souhaitez échanger, on sera ravis de vous répondre sur benga@arboriia.fr !

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